Journée, mélancolique, à ranger. Pas trop de dégâts ; deux trous de clope négligeables en plein milieu de la moquette (dont un fait par Coline, venue immédiatement s’excuser : ce dont je lui sais gré, tant ce genre d’attitude est rare — je ne suis pas sûr que je l’aurais fait moi-même ailleurs). Un peu barbouillé et nauséeux.
Le soir à l’atelier Alain Lebras[1] dans le but d’installer le barda pour commencer le tournage de Joris, pendant que l’exposition précédente se décrochait : des étudiants, et anciens étudiants, des Beaux-Arts. Mais l’ambiance a vite tourné au vinaigre entre eux et nous (peut-être à cause d’une maladresse que j’ai faite en arrivant, mais plus probablement parce qu’ils étaient hostiles dès le départ, malgré l’arrangement passé avec Nadège et Valérie qui prennent la suite pour leur propre exposition) ; ils nous ont pris de toute évidence pour des blaireaux complets, venus s’amuser avec leur petit matériel, et, au final, après quelques heures d’annonces contradictoires sur ce qu’ils allaient faire, et pour combien de temps, ont refusé de nous laisser les clefs, sous prétexte qu’ils laissaient « du matériel qui vaut très cher » : tu parles, un magnétoscope U-Matic et deux téléviseurs, que de toute façon, ils auraient très bien pu embarquer chez eux avec un minimum de bonne volonté. Donc Joris, Stéphanie et moi, furieux, nous sommes retrouvés chez moi, à devoir décommander tous les acteurs. Très fatigué, qui plus est, je tremblais pratiquement.
[1] L’endroit où j’ai rencontré Florence — où nous nous sommes parlé pour la première fois.