Mardi 7 mars 2000, Nantes

Tellement fatigué que plusieurs fois, sur la route vers Saint-Nazaire, j’ai failli rebrousser chemin ; mais mes névroses ont empêché que ce soit autre chose que des velléités. Une fois à Guérande, à midi, plutôt que d’aller boire un café, j’ai dormi presque une heure (prévoyant cette possibilité, j’avais pris mon réveil) — et la journée s’est au final mieux passée que bien d’autres, alors même que je n’avais qu’à peine relu mon cours.

Arrivé un peu tard chez moi, message de Joris qui m’annonce que tout va mal : la mairie a été au courant du tournage et l’a obligé à interrompre cet après-midi. Il reste pas mal de scènes non tournées… Il nous retrouve Ermold et moi au Flesselles vers neuf heures, et Ermold propose de tourner ce qui reste chez lui : il faut une pièce profonde — et en matière d’appartement, c’est chez lui qu’on trouve ce qui peut le mieux convenir (ce sera contraignant pour les mouvements de caméra). Comme je dois récupérer des moniteurs pour l’expo de Valérie et Nadège chez lui, ça permet à Joris de visiter les lieux : toujours un petit moment de fierté pour Ermold.

Ensuite, rewriting du dossier de presse pour le musée jusqu’à quatre heures et demie du matin, puisqu’il fallait le rendre aujourd’hui. Une douche rapide et chez Florence, comme je lui avais promis vue son insistance. Elle ne dormait pas, angoissée par ses entretiens de jeudi à Paris, et les changements que sa vie va connaître brutalement si elle part.