Lever peu après six heures et demie : Florence part à Paris (elle, était debout depuis une heure déjà) ; je l’ai laissée devant les douves du château, et derechef chez moi, où je me suis recouché jusqu’à dix heures passées. J’ai songé un moment l’accompagner jusqu’à la gare, mais le courage m’a manqué. Je sais que ce n’est pas bien. Ensuite, relu le dossier de presse corrigé par Ermold : beaucoup de choses que je n’avais pas assez améliorées…
Sans enthousiasme, petit après-midi à travailler : tapé le début du chapitre sur lequel je traîne depuis maintenant presque six mois (en fait sur le conseil de Maman – si ce n’est pas malheureux… mais j’ai tellement peu envie de m’y mettre que tout encouragement est le bienvenu) : histoire de me remettre les idées au clair. Forcément, après tout ce temps, je ne me souviens plus de rien, je me répète. Et pour cela j’ai préféré ne pas aller à Rennes : à quoi bon, puisque je n’ai rien à montrer ?
J’ai tout de même fait semblant d’y aller, pour éviter les coups de fil de Broerec qui voulait aller au café ; mais vers neuf heures, un peu à contre-cœur, j’ai fini par accepter : pour une soirée bien lénifiante à deux, où j’ai dû vraiment faire des efforts pour ne pas être affreusement terne et gris, tant, en fait, j’avais peu envie d’être là. Accepter des plans dans ce genre d’état d’esprit, ce n’est pas la meilleure manière de conserver ses amis… Et ensuite en rentrant, je n’ai rien fait d’intéressant, comme il fallait s’y attendre.