Levé pareil, et relu des notes pour mon prochain sous-chapitre avec peu d’entrain. Joris est passé pour me faire lire son texte pour la Femis — que je trouve bien — et m’emprunter mon appareil à musique. Viennent ensuite Dan et Mélanie d’ACphale, pour prendre les moniteurs que VidéOzone leur prête. Florence téléphone pour décommander le concert, à cause, à nouveau, d’un mal de tête persistant, et de son manque d’argent ; je suggère de passer chez elle en remplacement (du moins pour moi), et elle dit oui, d’accord, j’ai deux épisodes de Seinfeld, on peut les regarder ensemble. Évidemment, je n’ose pas aller plus loin une fois sur place. Et j’ai la preuve qu’elle m’instrumentalise : demain revient chez elle un photographe qui a déjà pris des clichés de son appartement samedi — pour en prendre d’autres, mais elle craint que ce soit surtout pour la draguer ; elle me demande d’être là à ce moment, et de faire comme si c’était chez moi chez elle pour couper court à d’éventuelles tentatives. Le pire est que j’accepte. Le bon copain un peu poire. ; ensuite je n’aurai qu’à rentrer chez moi la queue basse. S’en rendre compte et n’en pas (trop) souffrir est déjà quelque chose, et puis je ne peux me résoudre à penser que les gens sont vraiment méchants et sans scrupules, même inconscients[1] ; mais je ne sais pas comment en sortir. Je sais que je ne peux plus rien tenter avec elle pour le moment – elle aurait l’impression d’une « trahison », ou quelque chose dans ce goût-là –, mais je n’arrive pas à couper non plus. Il faudrait prendre un peu plus en considération mes propres désirs… (et certes, assis à ses côtés, voir la forme de sa cuisse sous la combinaison et me surveiller pour ne pas trop la dévorer des yeux, ce n’est pas le fond de mon désir).
[1] Ça viendra sans doute, à force.