Lundi 10 avril 2000, Nantes

Seul événement un minimum intéressant de la journée : rendu visite avec Florence aux parents d’une petite copine d’Anna qui ont un appartement étonnant place du Commerce : un vieux truc, dans lequel on se croirait en pleine campagne — dans le style des vieilles bâtisses retapées. Le type est un cas intéressant, qui a décidé de ne pas travailler. Donc mes relations avec Florence ont repris un tour moins froid que toute la semaine dernière — mais elles sont tout aussi incompréhensibles. Visiblement, le type devait penser qu’elle et moi étions ensemble — comme quoi je ne suis pas fou — mais il n’y avait qu’à prêter un minimum d’attention à la gourmandise évidente avec laquelle elle annonçait que le-chanteur-célèbre serait peut-être là demain pour savoir à quoi s’en tenir. Cela dit, j’ai passé un cap, et j’étais content d’avoir un peu de temps avec elle (le temps qu’elle m’accorde est très compté, sans doute à cause de mon comportement de lundi dernier), sans passion particulière. Simplement — même si ça doit faire de moi un con — pour le plaisir de la voir. Mais voir la Florence Lemoine réelle, pas l’image fantasmatique que j’avais créé d’elle ces derniers temps.