Dimanche 25 juin 2000, Nantes

Enfin une journée plus calme. Mais toujours la même difficulté à me mettre au travail : plutôt passé encore un bon moment à lire Glamorama. Également à la Park Galerie avec Ermold. L’espace Delrue a été saccagé la nuit dernière, les portes des ateliers ont toutes été défoncées, les murs ont été bombés de slogans apparemment gauchistes plein de fautes d’orthographe. La galerie n’a rien — on a cherché à forcer la porte de derrière, mais sans y parvenir (c’est bizarre : casser les carreaux de l’entrée principale aurait été nettement plus facile). Jolicœur est à Paris ce weekend, c’est pour ça qu’il nous a demandé d’aller voir quand la mairie l’a prévenu. Mais je dois avouer que tout ça m’a assez peu intéressé.

Aucune nouvelle de Florence, pourtant à Nantes. Ça n’a peut-être pas de signification particulière, mais je ne peux me retenir d’en mettre une. Je trouve par exemple bizarre qu’elle ne m’ait pas appelé pour me dire si elle était prise ou pas au Plessis-Trévise ; ça veut sans doute dire que non, ou qu’elle n’a pas encore la réponse, mais étant donné l’intérêt qu’elle m’a fait prendre à la chose, je suis étonné. Toujours jaloux en fait. La simple idée qu’elle puisse avoir un autre « confident » me ronge — je préfère ne pas penser au reste (probable, vu son rythme de croisière). Depuis quelques temps, je laisse sur mon répondeur des annonces plus explicites que d’habitude sur ce que je suis parti faire : c’est uniquement dans l’éventualité où elle appellerait. Me faut-il vivre dans un monde d’illusions pour que cela soit supportable ?

Vu le quart de finale France-Espagne avec Loïc. Finalement, personne n’est venu, et on est restés tous les deux. Ça s’est bien passé (je le connais bien, mais je suis toujours timide avec lui). 2-1 pour la France, qui rencontrera le Portugal en demie : deux beaux buts, un de Zidane et un de Djorkaeff, et un penalty raté par un Espagnol à dix minutes de la fin. Puis resté à discuter un bon moment à la fenêtre, qui donne sur la rue Kervégan.