Donc, rendu à cette (pour moi) drôle d’invitation, mi-repas de famille, mi-réunion de copains, sur la terrasse d’une maison de vacances typique de la côte sud-Loire, sous les pins. Expérience de la différence culturelle, qui parfois se mesure quand même elle ne semblerait pas très apparente. Passé l’essentiel du temps assis autour de la table. Pas mal discuté avec Ivan, envers qui je m’en veux vraiment d’avoir des réticences, tant c’est quelqu’un d’intéressant — même s’il faut un peu lui arracher les mots de la bouche. Jennifer, en revanche, m’a gonflé. C’est vraiment une gamine superficielle.
Ce soir, fatigué, j’en ai profité pour enfin écrire à Clément — une lettre dactylographiée ; c’est moins bien, mais sans ça je n’aurais jamais eu le courage nécessaire pour écrire quatre ou cinq pages. Répondant à une demande déjà ancienne, j’ai essayé de critiquer son disque. Exercice difficile pour moi, puisque je ne le trouve pas très passionnant ; et d’autant plus difficile que, lorsqu’on s’y plonge (puisque je l’ai réécouté avant d’écrire, histoire d’avoir des choses précises à dire), nombre de critiques ont tendance à voir leur objet fondre, alors que, en prenant une vue plus générale, elles me semblent toujours valables. Un processus classique.