Mardi 26 septembre 2000, Nantes

Première journée de cours hier, avec peu d’entrain et un mauvais état de santé : fatigue, et reprise de mes vertiges de la semaine passée, quoiqu’avec moins d’intensité (sinon, j’aurais été bien incapable de faire cours et même de conduire). Je leur vois trois explications possibles, peut-être mêlées, inquiétantes quant à mon état général : je ne parviens pas à me remettre de la fatigue d’une quasi-nuit blanche ; je ne supporte plus l’abus de cigarettes (surtout lorsqu’il est allié à de la consommation d’alcool) ; le yoga me fatigue trop (les courbatures me durent trois ou quatre jours). Peut-être est-ce encore autre chose. Dans quel état je serai-je à la fin de l’hiver si ça continue ?

Dans la nuit de dimanche à lundi au Pont, nombreux rêves étranges qu’on me trouvait de beaux appartements dans de très vieux immeubles aux escaliers usés ; c’était toujours par le biais de connaissances (la source est peut-être mes recherches pour Clément et Hélène, qui arrivent en fin d’année s’installer ici : j’en avais trouvé un par le biais de Melpomène, mais le proprio a finalement décidé de le mettre en vente). Le dernier, je devais le partager avec Joris. La ville en était une drôle de sorte de Paris, où il fallait souvent faire de très longs détours en longeant les hauts murs d’instituts dissimulés dans leur parc.

Je fantasme sur les cuisses de Sylvia, je cours après Florence (hier je suis allé à Guérande exprès pour trouver une carte postale de la ville à lui envoyer, en souvenir du moment que nous y avons passé ensemble. Un coup d’épée dans l’eau de plus), et c’est avec Sonia que j’ai couché… Juste avant que je sorte prendre un verre avec Ermold, elle a appelé ; j’ai proposé de lui retéléphoner quand je rentrerais, mais à la sortie du Flesselles, j’ai préféré passer chez elle. J’étais malade et mort de fatigue, ai donc pris toutes les apparences du mec qui voulait dormir là, et tout a marché très naturellement. Comme elle ne prend plus la pilule, après que je l’ai eu fait jouir, elle n’a pas voulu que je reste dans son vagin, et m’a taillé une pipe incroyable (aller jusqu’au bout avec ce type de rapport ne m’est que rarement arrivé). Et je suis resté dormir avec elle. C’était bien, mais c’est aussi revenir par faiblesse sur les résolutions que j’avais prises à son propos. Et surtout, il faut vraiment que je trouve une stabilité amoureuse.