Hier soir, dîner chez Alex avec aussi Joris, Virginie (la copine de Stéphanie qui a une voix éraillée) et Lionel Mabillon, son nouveau mec — société nouvelle pour moi, même si ce sont des gens que je connais un peu depuis un moment. Excellente soirée, drôle, cultivée, et à boire du bon vin. Ce qui me manque un peu trop maintenant lors de maintes soirées avec mes vieux amis. J’ai raté une beuverie monumentale, m’a dit Ermold tout à l’heure au téléphone (le debriefing habituel), mais à part pour draguer Sylvia, je ne vois pas bien le plaisir que j’y aurais pris. J’étais beaucoup trop malade pour ça ; à mesure que la soirée avançait, ça s’est amélioré, mais lors du cours de yoga juste avant, j’ai cru plusieurs fois que j’allais m’évanouir. Et le médecin, que je suis retourné voir avant dans l’après-midi, ne sait pas ce que j’ai ; il m’a prescrit une analyse de sang, mais pense que c’est plutôt psychosomatique (une intense fatigue mentale) — en raison de quoi, il m’a refourgué le traitement d’antidépresseurs du docteur Moreau[1]. Joris pense que ça pourrait être une sorte de diabète : Maman en aurait[2].
[1] Je me suis senti un peu con, parce que je lui ai dit que je n’allais le voir que depuis environ six mois — j’aurai surtout l’air très con s’il le contacte. Mais c’est que je ne voulais pas faire interférer au-delà de la mesure les deux choses.
[2] Note du lendemain : il se trompe (les infos données par Joris sont souvent sujettes à caution), c’est du cholestérol. En revanche, il paraît que Papa entre bientôt en clinique, peut-être pour une histoire de prostate (ça a l’air d’être aujourd’hui un problème courant chez les hommes qui ont dépassé la cinquantaine —Mitterrand est mort d’un cancer de la prostate) ; je n’en savais rien.