Vendredi 6 octobre 2000, Nantes

L’amour rend les gens beaux, les femmes surtout bien sûr. Sylvia n’était pas mal, par exemple ce soir. De la voir si caressante avec son nouveau mec m’a fait ressentir une pointe de jalousie — aucune femme n’est malheureusement aussi désirable que lorsqu’elle l’est aussi par quelqu’un d’autre. Pour un peu, comme d’habitude, je tomberai presque amoureux. Mais je n’avais qu’à saisir ma chance en rentrant du concert de Calexico. Si tout le monde ne l’avait pas trouvée laide, et si Florence ne la détestait pas autant, je serais sorti avec elle. Et je pense que ça aurait été bien[1].

[1] Au Flesselles, je me suis installé avec Sylvia, son nouveau mec, et un de ses copains, bientôt rejoints par Lorraine. Et je suis resté même lorsque ma bande s’est installée quelques tables plus loin. Aussi pour changer d’air — son mec n’est pas si con que ça. Je ne peux pas encore dire s’il est très intéressant (il a l’air d’un beauxardeux moyen) ; il est timide. J’ai fait mon numéro, avant de retomber moi-même dans ma timidité habituelle lorsque Lorraine a été là.