Ce matin à Saint-Nazaire ; mon emploi du temps pour cette année me satisfait : six heures plutôt harmonieusement réparties le lundi, trois le mardi après-midi — et sur seulement vingt et une semaines Continuer la lecture
Mardi 5 septembre 2000, Nantes
Toute la journée, pris d’un violent mal de tête qui m’a empêché de faire quoi que ce soit, ou peu s’en faut. Je n’étais bien que couché — et j’ai de fait pas mal dormi. Que la cause en ait été Continuer la lecture
Lundi 4 septembre 2000, Nantes
« À Paris, tous les hommes doivent avoir aimé. Aucune femme n’y veut de ce dont aucune n’a voulu. De la crainte d’être pris pour un sot, procèdent les mensonges de la fatuité générale en France, où passer pour un sot, c’est ne pas être du pays. »
Dimanche 3 septempbre 2000, Nanptes
Au final, un bon weekend avec Florence, auquel, je pense, nous avons contribué tous les deux. À notre arrivée à Nantes, j’ai été très déçu, parce qu’elle a disparu sans que nous n’ayons même Continuer la lecture
Vendredi 1er septembre 2000, Nantes
Déprimé depuis trois jours. J’invente toutes les raisons de ne pas me mettre au travail — et de fait, je travaille fort peu. Je dors. C’est que je suis retombé dans l’ornière. Continuer la lecture
Jeudi 31 août 2000, Nantes
Préface aux sapates, de Francis Ponge (1935)
Ce que j’écris maintenant a peut-être une valeur propre : je n’en sais rien. Du fait de ma condition sociale, parce que je suis occupé à gagner ma vie pendant pratiquement douze heures par jour, je ne pourrais écrire bien autre chose : je dispose d’environ vingt minutes, le soir, avant d’être envahi par le sommeil.
Au reste, en aurais-je le temps, il me semble que je n’aurais plus le goût de travailler beaucoup et à plusieurs reprises sur le même sujet. Ce qui m’importe, c’est de saisir presque chaque soir un nouvel objet, d’en tirer à la fois une jouissance et une leçon ; je m’y instruis et m’en amuse, enfin : à ma façon.
Je suis bien content lorsqu’un ami me dit qu’il aime un de ces écrits. Mais moi je trouve que ce sont de bien petites choses. Mon ambition était différente.
Pendant des années, alors que je disposais de tout mon temps, je me suis posé les questions les plus difficiles, j’ai inventé toutes les raisons de ne pas écrire. La preuve que je n’ai pourtant pas perdu mon temps, c’est justement ce fait que l’on puisse aimer quelquefois ces petites choses que j’écris maintenant sans forcer mon talent, et même avec facilité.
Mercredi 30 août 2000, Nantes
Réveillé plusieurs fois dans la nuit par des gens qui se battaient et hurlaient comme des malades dans la rue ; des mecs ronds comme des queues de pelle, et super agressifs. Ils avaient l’air Continuer la lecture
Mardi 29 août 2000, Nantes
En fin d’après-midi au vernissage d’une exposition dans la galerie de Beaulieu ; je n’y serais jamais allé si Béatrice Masson ne m’avait pas fortement poussé hier : j’en ai un peu assez de ces trucs-là. De fait, j’aurais pu m’en dispenser. Continuer la lecture
Lundi, le lendemain
Réveillé tard, sans réveil, avec de la difficulté à entrer dans la journée. Lu assis sur les toilettes quelques pages d’un beau livre de Jim Harrison commencé hier soir dans le train. Pensé à Continuer la lecture
Dimanche 27 août 2000, de retour à Nantes
Trois jours à Paris avec Florence, où, mis à part vendredi après-midi où je me suis longuement promené seul puisqu’elle travaillait, nous avons été ensemble tout le temps — nous n’avons vu personne d’autre. Continuer la lecture