Au cinéma seul ce soir. J’en ai eu assez de patauger sur ma thèse (des choses que je sens, mais que je n’arrive pas clairement à formuler ; des questions d’épistémologie générale). Space Cowboys, Continuer la lecture
Archives de catégorie : notes XVIII. La Poudre aux yeux
Dimanche 10 septembre 2000, Nantes
Hier soir invité à prendre l’apéritif chez Aurore et Thierry, rencontrés la veille à LU. Bon dîner. Début de soirée plutôt agréable (quand je pense à la douleur que m’aurait causé autrefois de passer ainsi Continuer la lecture
Samedi 9 septembre 2000, Nantes
Je vais peut-être alors essayer de faire l’amour avec Sylvia. Elle n’est pas très jolie de visage (Radulphe dit Continuer la lecture
Vendredi 8 septembre 2000, Nantes
Hier soir, j’ai été invité à passer chez Philippe et Manue, et suis resté jusque très tard discuter avec Manue, une fois que Philippe a été parti se coucher, et j’ai d’ailleurs fumé ses cigarettes et bu son whisky Continuer la lecture
Jeudi 7 septembre 2000, Nantes
Ce matin à Saint-Nazaire ; mon emploi du temps pour cette année me satisfait : six heures plutôt harmonieusement réparties le lundi, trois le mardi après-midi — et sur seulement vingt et une semaines Continuer la lecture
Mardi 5 septembre 2000, Nantes
Toute la journée, pris d’un violent mal de tête qui m’a empêché de faire quoi que ce soit, ou peu s’en faut. Je n’étais bien que couché — et j’ai de fait pas mal dormi. Que la cause en ait été Continuer la lecture
Lundi 4 septembre 2000, Nantes
« À Paris, tous les hommes doivent avoir aimé. Aucune femme n’y veut de ce dont aucune n’a voulu. De la crainte d’être pris pour un sot, procèdent les mensonges de la fatuité générale en France, où passer pour un sot, c’est ne pas être du pays. »
Dimanche 3 septempbre 2000, Nanptes
Au final, un bon weekend avec Florence, auquel, je pense, nous avons contribué tous les deux. À notre arrivée à Nantes, j’ai été très déçu, parce qu’elle a disparu sans que nous n’ayons même Continuer la lecture
Vendredi 1er septembre 2000, Nantes
Déprimé depuis trois jours. J’invente toutes les raisons de ne pas me mettre au travail — et de fait, je travaille fort peu. Je dors. C’est que je suis retombé dans l’ornière. Continuer la lecture
Jeudi 31 août 2000, Nantes
Préface aux sapates, de Francis Ponge (1935)
Ce que j’écris maintenant a peut-être une valeur propre : je n’en sais rien. Du fait de ma condition sociale, parce que je suis occupé à gagner ma vie pendant pratiquement douze heures par jour, je ne pourrais écrire bien autre chose : je dispose d’environ vingt minutes, le soir, avant d’être envahi par le sommeil.
Au reste, en aurais-je le temps, il me semble que je n’aurais plus le goût de travailler beaucoup et à plusieurs reprises sur le même sujet. Ce qui m’importe, c’est de saisir presque chaque soir un nouvel objet, d’en tirer à la fois une jouissance et une leçon ; je m’y instruis et m’en amuse, enfin : à ma façon.
Je suis bien content lorsqu’un ami me dit qu’il aime un de ces écrits. Mais moi je trouve que ce sont de bien petites choses. Mon ambition était différente.
Pendant des années, alors que je disposais de tout mon temps, je me suis posé les questions les plus difficiles, j’ai inventé toutes les raisons de ne pas écrire. La preuve que je n’ai pourtant pas perdu mon temps, c’est justement ce fait que l’on puisse aimer quelquefois ces petites choses que j’écris maintenant sans forcer mon talent, et même avec facilité.